La Tunisie vit depuis le début de l’année une crise économique sans précédent, particulièrement exacerbée par la pandémie du Covid-19. Les indicateurs disponibles à fin juin 2020 sont préoccupants laissant préfigurer pour l’année en cours une forte récession économique et une dégradation de la situation sociale et financière du pays.
La crise sanitaire prend une ampleur sans précédent. Les données disponibles pour les trois premiers mois de 2020, font planer, pour l’ensemble de l’année, la récession, la montée du chômage et d’importantes tensions sur les finances publiques et les équilibres financiers
Les différents indicateurs disponibles à fin décembre 2019 relativisent les signaux de détente relevés au niveau des finances publiques et de la balance des paiements compte tenu de la persistance de plusieurs tensions et fragilités ; ce qui dicte, plus que jamais l’accélération des réformes et des restructurations pour rétablir les fondamentaux et relancer le processus du développement sur des bases durables.
Les développements qui suivent passent en revue les indications disponibles à fin septembre 2019 relatives à l’investissement, à la croissance, à l’inflation, au marché du travail, ainsi qu’à la situation de la balance des paiements, des finances publiques et de l’équilibre monétaire afin de déceler les problèmes et les faiblesses à résoudre et à repenser et d’identifier les signaux positifs qu’il importe de renforcer et d’élargir.
Grace au bon comportement du tourisme et à l’amorce d’une détente de l’inflation des prix à la consommation, le dinar tunisien amorce une remontée de sa valeur à partir du début de juin. La situation économique demeure cependant encore tendue du fait d’une part du recul de la croissance de l’industrie et de la facture de plus en plus lourde de l’énergie, requérant davantage de vigilance pour se rapprocher des prévisions initiales établies pour l’année 2019.
Les indicateurs disponibles, quoique limités, révèlent une légère détente au niveau de l’équilibre macroéconomique du premier trimestre de 2019. Celui-ci continue, cependant, à sous tendre d’importantes fragilités dictant l’accélération du processus de réformes et de restructuration de l’économie.
Malgré la tendance relativement positive de la croissance et des finances publiques, a situation économique, sociale et financière demeure, au terme de décembre 2018, difficile, marquée par l’accélération de l’inflation, le maintien du chômage à un niveau élevé, l’aggravation du déficit extérieur alors que le niveau d’investissement, malgré les mesures de relance de l’initiative privée, demeure encore faible, nettement sous la barre de 20 pourcent du PIB.
Les données relatives au troisième trimestre de l’année 2018 ne modifient pas sensiblement les caractéristiques présentées dans le dernier bulletin de conjoncture. Les signaux positifs relevés se consolident, à travers notamment la relance de la croissance du PIB et des créations d’emploi et l’allègement du déficit budgétaire. Les graves dysfonctionnements et fragilités dont souffre l’économie demeurent. Il en résulte de fortes pressions inflationnistes, un chômage élevé et une aggravation de la situation de la balance commerciale et de la balance des paiements.
La croissance du PIB se confirme, dopée par la bonne saison agricole et le redressement significatif de l’activité touristique.
Les déséquilibres demeurent, toutefois, importants requérant le renforcement des efforts engagés en matière des reformes et d’ajustements structurels. De nombreuses vulnérabilités continuent, par ailleurs, à peser sur l’économie tunisienne dictant l’accélération des réformes structurelles pour renforcer les facteurs de résilience
La situation économique demeure, dans l’ensemble, tendue malgré les signes positifs relevés au niveau de la production et des exportations.
La nouvelle dégradation de la note souveraine de la Tunisie dénote l’urgence de l’exécution du programme annoncé par les autorités publiques pour corriger, en profondeur, les distorsions et les blocages et retrouver les conditions d’une croissance forte, socialement viable et financièrement soutenable.